L’association Hubert Pascal envisage depuis sa création en 1984, le développement de solutions de logement, permettant l’accès et le maintien en logement adapté, à des personnes adultes handicapées mentales qui relèvent habituellement d’une orientation en Foyer de Vie.
Pour préparer ce projet l’association gestionnaire s’est dotée en 2002 d’une Fondation, sous égide de la Fondation des Lions Club de France, afin de faciliter d’éventuels transferts de patrimoine, envisagé par certains parents des personnes accueillies par les Ateliers des Costières et des Mourgues depuis 1987.
Les Ateliers des Costières et des Mourgues, établissement d’accueil de jour de type occupationnel, accueillent depuis 1987, 41 personnes handicapées mentales, reconnues inaptes au travail salarié, même en milieu protégé (45 personnes depuis 2012).
Ces personnes et leur famille qui ont fait le choix de vivre ensemble à domicile (seules 7 personnes vivent en Foyer d’Hébergement), sont domiciliées sur l’ensemble du bassin de vie Nîmois.
Confrontées à leur vieillissement, ces personnes et ces familles, rencontrent de plus en plus de difficultés pour assumer ce choix de vie à domicile. La cohabitation est souvent problématique, car du fait de leur dépendance importante et de leur faible niveau d’autonomie, les personnes requièrent un soutien et une attention permanente, que les parents parviennent dorénavant difficilement à compenser.
La question des transports de leur lieu d’habitation jusqu’aux ateliers est toute aussi problématique. Les personnes handicapées mentales ne peuvent prétendre à des modalités de transport spécialisées, celles-ci (GIHP, Handi-Go) étant prioritairement réservées à des personnes déficientes motrices ou sensorielles. Les personnes qui vivent hors de Nîmes doivent utiliser les transports en commun départementaux, ce qui n’est pas toujours possible, compte tenu de leurs difficultés de repérage spatio-temporelles. Lorsqu’elles ne sont pas en capacité de le faire, les familles doivent les accompagner ou financer des taxis, ce qui représente un coût mensuel parfois exorbitant. Les contraintes pécuniaires, la fatigabilité plus importante des personnes avec l’âge sont de réelles difficultés auxquelles sont confrontées les familles et les personnes.
Du fait de l’ensemble de difficulté et dans le soucis de préserver une autonomie maximale de leurs enfants, de conserver avec eux une proximité géographique (il n’existe aucune place d’accueil en Foyer de Vie pour personnes handicapées mentales dans le bassin de vie Nîmois) et des liens solidaires, un nombre important de familles ont demandé à l’institution le développement de solutions de logement adaptées qui proposent une alternative aux prises en charge souvent collectives proposées en Foyer de Vie.
Ce fut l’objet du projet de développement de « résidences » et de l’agrément demandé en 2005 de la création « d’un Service Communautaire d’Accompagnement à l’Intégration en résidence ». Ce projet a reçu un avis favorable du CROSMS en septembre 2005 et a été agréé par le Conseil Général du Gard en décembre 2005.
Le projet n’a pu aboutir au cours de la période et nous une demande de renouvellement des autorisations est faite en 2009.