L’association HUBERT-PASCAL a été créée le 9 mai 1984 par Madame Alice BELLANGER, mère de Hubert et de Pascal.
Sa fondatrice, Madame Alice BELLANGER, en a été la présidente jusqu'en 2019.
A ce jour, c'est M. GIRAUDON Michel qui a pris la succession de la présidence. Mme BELLANGER demeure Vice-Présidente.
Le point de départ du projet est la libération de la villa familiale de Mme BELLANGER située 318 rue des Costières à Nîmes suite au décès accidentel d'Hubert à l'âge de 21 ans. Pascal, seul enfant restant est trisomique.
Madame BELLANGER envisage alors de faire don de cette villa à une association pour y développer un service d'accueil de personnes handicapées.
Cette proposition n'a que très peu d'écho.
Entourée d'un groupe d'amis qui l'accompagne et la soutienne, Madame BELLANGER veut monter un projet qui puisse être utile aux personnes handicapées mentales et pourrait, si besoin était, prendre en charge Pascal en atténuant sa solitude et en le protégeant affectueusement dans sa vie ou en l'accompagnant dans ses vieux jours.
Son idée n'est pas alors très précise. Si ce n'est de "faire de l'utile" avec les besoin locaux à ce moment-là.
Les options de bases souhaitées par Madame BELLANGER sont les suivantes :
- considérer la personne handicapée comme une personne adulte et non comme un enfant assisté
- la recherche de l'autonomie
- la valorisation de la personne handicapée, non seulement envers lui ou son entourage mais aussi envers la société
- l'ouverture à la culture...
D'autre part, Madame BELLANGER souhaite que l'association HUBERT-PASCAL
- reste indépendante, sans rattachement à une fédération
- étudie les besoins présents et à venir uniquement sur le plan local
- se pourvoie de moyens financiers propres pour faire des aménagements utiles à la villa tout en gardant un aspect familial. Cette trésorerie supplémentaire sera aussi utile pour donner de la souplesse au fonctionnement ou à la gestion.
Ce travail se fait alors en étroite collaboration la direction de l'action sociale du Gard, dans le but de répondre aux besoins exacts de Nîmes et son bassin de vie.
Très rapidement, un lien se fait avec une autre situation.
A quelques encablures de ladite villa, sur la colline du Mas des Mourgues, se situe une structure quelque peu anachronique, sur un terrain municipal.
Il s'agit d'une "école municipale" qui accueille alors une vingtaine "d'enfants" handicapés. Ceux-ci encadrés par des instituteurs détachés de l'Education Nationale, participent le matin à des activités d'éveil, de lecture ou d'écriture et font la sieste l'après-midi, à l'instar du fonctionnement d'une école maternelle. Mais ces enfants, faute d'une solution d'accueil alternative, continuent à y être accueillis largement après leur majorité et cette situation, aggravée par des locaux désuets et à la limite de l'insalubrité, contribue à renforcer leur stigmatisation sociale.
Le directeur de l'action sociale propose alors à la présidente de créer une association à vocation sociale et de restructurer cette "école" en établissement d'accueil de jour pour des personnes adultes handicapées mentales, inaptes au travail salarié même en milieu protégé, mais qui ne nécessitant pas de soins médicaux pendant la journée.
La création d'un établissement "d'accueil de jour de type occupationnel" représente un double intérêt pour le Conseil Général. Elle permet, d'une part de poursuivre l'accueil de ces anciens "écoliers" et de répondre à l'inquiétude des parents, constitués en association ; d'autre part de répondre à un besoin d'accueil de jour.
C'est ainsi qu'ouvrent en septembre 1987, le premier établissement géré par l'association : les ateliers occupationnels du "Foyer d'Accueil et de Promotion Hubert-Pascal".
Cette dénomination est alors choisie pour caractériser un établissement dont la mission essentielle sera de promouvoir l'intégration sociale de personnes lourdement handicapées, invalidées de fait du côté du travail.
Depuis 1987, l'association est gestionnaire de plusieurs établissements et services.